Balade dans les Châteaux de Blaye Côte de Bordeaux (anciennement Premières Côtes de Blaye)
Le métier de vigneron est difficile, car il suppose une bonne connaissance du terroir, une sensibilité dans les choix des cépages et des prédispositions pour commercialiser un produit délicat. Nos producteurs sont uniques, créatifs, engagés, tous soucieux de leur outil de travail et de la biodiversité qui les entoure. Nous vous ouvrons les portes des Châteaux de Blaye Côtes de Bordeaux pour une balade à la rencontre de familles passionnées et de lieux chargés d’histoire.
Des vignerons ancrés dans un terroir, entre estuaire et coteaux
Le vin est souvent une histoire de famille, avec une pratique et un enseignement s’étalant sur plusieurs générations. Au Château Crusquet de Lagarcie, il faut remonter au début du 20e siècle pour évoquer la fabrication du chai-cuvier encore utilisé par Benoît de Lagarcie, producteur de vins de caractère depuis trente ans.
Dans la famille Bordenave, sept générations se sont succédé depuis la création du vignoble, dont le Château Haut Canteloup blanc émerveille tant de papilles. Ces passionnés de vin proposent une cuvée Château Haut Canteloup rouge 100 % merlot au doux parfum de griottes, offrant une robe violacée et des tanins souples et ronds.
Au Château des Graves d’Ardonneau, la famille Rey a profité d’un sol riche pour cultiver plusieurs cépages, perpétuant la tradition de ce vignoble datant du XVIIIe siècle. Sur leurs terrains argileux, argilo-calcaire ou sablonneux, toutes les conditions sont réunies pour faire grandir du merlot ou du cabernet-sauvignon.
Certains vignerons ont dû travailler d’arrache-pied pour augmenter la taille de leur propriété, comme ce fut le cas au Domaine Maison de la Reine. Pour faire évoluer leur vignoble de 3 à 28 hectares, la famille Dezarnaud a œuvré pendant des décennies. Elle propose aujourd’hui des vins blancs et rouges généreux avec une identité bien définie.
Chez Christophe Terrigeol et fils, propriétaires du Château des Matards, quatre générations se sont succédé sur le vignoble, avec l’objectif de conserver des vins blancs de grande qualité et des vins rouges fruités et légèrement boisés.
Le Château Moulin neuf rouge, produit par Laurent Glémet, dont le vignoble de 30 hectares s’étend sur le Blayais et le Bourgeais démontre aujourd’hui qu’il est possible d’élaborer un vin soyeux, charnu et rond en bouche à base d’un seul cépage, le merlot.
Des techniques ingénieuses dans l’élevage des vins de Blaye Côtes de Bordeaux
L’entretien et la pérennité d’une vigne ne sont qu’une partie du travail des vignerons qui mettent en marche leur inventivité et leur créativité pour aboutir à des crus personnels et reconnaissables.
Au Domaine du Cassard, en activité depuis le milieu du XIXe siècle et repris en 2010 après deux générations par Éric Billières, la vigne est plantée sur des croupes graveleuses. Il s’attache à faire évoluer techniquement l’exploitation et à diversifier les cépages cultivés.
Isabelle et son frère Christophe Chéty sont très fiers de leur Château Bellevue cuvée Amphorae, élaborée en 100 % merlot. Sa particularité est de vieillir dans des amphores en argile spécialement fabriquées pour lui apporter un côté complexe, riche et fruité et une oxygénation subtile.
Au Château Marquis de Vauban, il faut remonter au XVIIe siècle pour trouver les premières traces de la propriété, aujourd’hui exploitée par Maryse et Patrick Macé. Le couple a racheté le domaine en 2001 et s’applique depuis à moderniser sa production, restaurer la bâtisse et mettre les lieux en valeur lors de prestations œnotouristiques réputées.
Jean-Michel Baudet représente la cinquième génération du Château Monconseil-Gazin. Il continue, comme ces ancêtres, à produire des grands vins d’une qualité constante et primés dans des concours prestigieux. Pour rester dans une dynamique moderne et ludique, la famille propose un escape game dans un vieux chai, dont le but consiste à trouver en moins d’une heure le trésor de Charlemagne.
Un amour infaillible pour l’environnement et les cépages bordelais
Le travail de la vigne est rude, toutes ces familles ne comptent pas leur temps pour faire évoluer leurs vignobles et leurs installations. Ce sont de grands amoureux du terroir, qui parfois, les met à rude épreuve.
Emmanuelle et Marie-Pierre, les deux sœurs Raguenaud illustrent bien l’importance de se soutenir pour se faire une place dans le monde des vignerons. Avec leurs maris, elles ont su donner un second souffle au Château des Tourtes fondé par leurs parents en 1967. Depuis 1997, leurs vins, tous en appellation Blaye Côtes de Bordeaux, ont été récompensés plus de 100 fois.
Pour faire face aux difficultés, notamment économiques, une solution consiste à se regrouper pour former une coopérative comme celle des Châteaux Solidaires qui unissent leurs forces pour assurer la commercialisation de leurs vins. Produit dans cette dynamique, le Château Montfollet blanc de Dominique Raimond propose une complexité aromatique, sa rondeur séduit les amateurs de sauvignon assemblé au sémillon.
Pour certains, l’attachement au monde du vin n’est pas venu dès l’enfance, ou plutôt n’a pas été transmis par la famille. Cela n’a pas empêché Céline et Alain Vidal, un couple de vignerons créatifs, d’acquérir le Château Dubraud en 1998. Épris de nature, ils cherchent ensemble de nouvelles idées pour obtenir des vins toujours meilleurs, purs et élégants.
Une autre manière de devenir vigneron est de retourner aux sources après un crochet dans le journalisme et des études à Sciences politiques. Alexia Eymas est revenue au Château Maison Neuve après avoir pris conscience que seule la terre pourrait lui offrir une authenticité et des valeurs sûres. Elle fait entrer ses états d’âme de vigneronne de mère en fille depuis quatre générations dans l’élaboration de son vin, qu’elle façonne à son image : dynamique et plein d’audace.
Les Châteaux de Blaye Côte de Bordeaux et l’environnement
Les vignerons sont des hommes et des femmes de terrain, qui suivent d’un œil attentif les changements climatiques et les évolutions de leur terroir. Ils sont nombreux à se préoccuper de près à l’environnement et à inscrire leur production dans une démarche la plus verte possible.
Dans la famille Joubert, propriétaire du Château Grand Renard et qui a débuté son vignoble en 1970, la diversité des cépages est apparue naturellement en raison de la polyculture originelle des sols. Dès 1987, la volonté de produire des vins bio permet aux différents cépages rouge et blanc de s’épanouir sur ces terres cultivées sans pesticide. Le Château Grand Renard blanc et le Château Grand Renard rouge sont ainsi élaboré dans le plus grand respect de l’environnement.
La vinification est une étape importante pour obtenir un vin de qualité. Céline et Julien Bonneau ont repris ensemble le Château Haut Grelot dont les prémices remontent aux années 1920. Aujourd’hui, ils continuent à pérenniser l’authenticité de leurs vins en adoptant une culture raisonnée sur leurs sols graveleux et limoneux, en s’efforçant également de diminuer les intrants phytosanitaires.
Au Château Saint-Bruno, Roger Bernaud mise sur la diversité en exploitant plusieurs cépages dont le cabernet-sauvignon, le cabernet franc ou le merlot. Le Château Saint-Bruno rouge est d’ailleurs un vin fruité avec une touche boisée qui attire de nombreux amateurs.
Pierre Ardoin, dont l’aïeul Bernard a créé le Château Cap Saint-Martin vers 1850 est soucieux de la biodiversité. Sensible au fait que de nombreuses vignes sont désormais créées par clonage, le vigneron fait des essais pour prélever des greffons et replanter des pieds, de façon à conserver une biodiversité. Cela lui permet aussi de continuer à proposer son Château Cap Saint-Martin rouge, fruité rond et charmeur.
Ceci n’est qu’une partie des richesses que vous pourriez découvrir en effectuant un pèlerinage œnologique dans notre région au terroir affirmé et généreux.
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